jeudi 18 février 2016

Double-page dans le programme-papier du Festival de Figueres 2016


Voici les pages 98-99 du super programme-papier du Festival de Cirque de Figueres 2016.
Ce sont des images publiées dans l'album du Festival 2015.
Cet album sera en vente à la librairie du Festival.

jeudi 11 février 2016

"Nature Photographers" : Rencontres exceptionnelles

Un ami vient de me communiquer un dossier qu'on peut dire exceptionnel de rencontres entre les photographes de nature sauvage et les animaux qu'ils photographient. Amusant, émouvant, dangereux.
Je n'en connais pas l'origine mais il est probable que cette collection vient de la revue américaine "Nature Photographers".

















mercredi 3 février 2016

Frédéric CORNU, photographe

Je connaissais ce photographe pour son travail réalisé il y a 25 ans sur les Charitables, une confrérie du Nord qui porte les morts en terre et aide les déshérités (entre autres).
Mon ami Roland vient de m'offrir le dernier livre de Frédéric CORNU (Balnéaires), sachant que ses portraits me feraient sûrement réagir.
C'est effectivement l'envie de mieux connaître son travail photographique et de vous le faire partager qui m'est venue. Un tour sur son site a été indispensable : www.frederic-cornu.com.
Avant de vous parler du livre, il me semble intéressant de faire le tour des sujets qu'il a travaillés.
-Les Charitables de Béthune
-Cours : les courées dans l'habitat collectif lié à l'industrie textile (portraits et décors)
-Délivrance : c'est le nom d'un quartier de cheminots à la périphérie de Lille (portraits et habitat)
-Frères Humains : moines et moniales cisterciens (portraits)
-Balnéaires : sur la plage (portraits)
-Jardins d'enfance : l'atelier de menuiserie de son père (objets)
-Anti-stars : 20 équipes corporatistes (portraits)
-Sportifs : le sport à Valenciennes (portraits)
-Boîtes : enseignes commerciales et portraits
-Chroniques partagées : le train de Bamako à Dakar (portraits)
-Des clics et des classes : au collège (portraits et lieux)
-Uniformes : reconstitutions militaires (portraits)
-IGN 26050 : son territoire (lieux et portraits)
A coup sûr, Frédéric CORNU (1959) est avant tout passionné par le portrait qui permet les rencontres multiples. Il photographie les personnes en plan rapproché (buste) ou en plan moyen (en entier), de face, sans concession, sans attitude. Le décor, s'il est visible, a du sens. Sinon, il n'y en a pas.
La première impression, c'est la rigueur dans la prise de vue et, il faut le dire, une froideur due à la neutralité de l'expression des modèles. Est-ce la personnalité de Frédéric CORNU ou une posture esthétique ?
Vu les sujets traités, j'aurais tendance à penser que ce gars-là a un coeur chaud. En tout cas, son travail est utile dans le sens où il enrichit ceux qui regardent ces visages inconnus. Enfin, si on aime les gens... "Frères humains qui après nous vivez... disait François Villon. Nous faisons aussi nos photos pour notre descendance.

Alors ces portraits de "Balnéaires" (photos du site de Frédéric CORNU).







Il y a ainsi 50 portraits, réalisés à des périodes différentes mais dans une composition rigoureusement identique. 
Des phrases de l'écrivain Thierry Hesse qui signe la préface peuvent rester comme autant d'évidences :" Frédéric Cornu veut nous montrer des corps entiers : non plus quelconques mais pleinement singuliers, non plus instrumentalisés mais rendus à eux-mêmes [...] des corps compacts d'humanité dont le dehors, souvent ingrat, nous renvoie nos regards impudiques". Oui, nous avons là "des corps véridiques" qui "ne dissimulent rien mais nous rendent compte de labeurs substantiels dont ils ont conservé les traces, les marques ineffaçables, des scarifications qui ne sont pas seulement de l'âge". "Le corps humain [...] n'existe pas comme un lambeau de matière éclairé du dehors : il est un bloc d'histoire qu'illumine le dedans".
Je disais bien qu'il y avait un coeur "humain" dans le corps de Frédéric CORNU. Il en faut un pour manifester autant d'empathie pour ses semblables.

BALNEAIRES, 22 x 28 cm, 96 pages, 25 €, édition Snoeck Publishers
Contacter Frédéric Cornu par son site pour vous procurer le livre ou louer une exposition.

lundi 1 février 2016

Thérèse LE PRAT, photographe

L'opportunité d'avoir sous les yeux l'édition de 1952 de son album Autres visages d'acteurs (Ed. Arts et Métiers graphiques) de Thérèse LE PRAT m'a permis d'apprécier sa recherche et de toucher le velouté des impressions hélio d'alors. Dans cet ouvrage de grande taille (28 x 37 cm), chaque portrait se trouve sur une feuille volante (pas de reliure). On comprend qu'il vaut mieux avoir quelques souvenirs de ces acteurs d'un autre temps pour être sensible à leurs expressions. Ces acteurs sont vêtus de leurs costumes de scène.
On dit qu'elle cherche à traduire des sentiments à travers l'expression de chaque acteur, le visage étant le reflet d'émotions profondes (gravité, mélancolie, recueillement).
Louis JOUVET
Gérard PHILIPPE
Jean MARAIS
Danièle DELORME
Jean-Pierre MOCKY
Marcel MARCEAU
Maria CASARES

Thérèse LE PRAT a publié, deux années avant celui-ci, Visages d'acteurs. Par la suite, son travail se concentre sur les visages et les mains. En 1964, paraît Un seul visage et ses métamorphoses : 42 clichés d'un même acteur (le visage et ses maquillages).

Dans l'ouvrage Autres visages d'acteurs, elle écrit un texte fort intéressant où ses multiples interrogations d'artiste prennent le pas :
Avant :
-Leur visage me permettra-t-il de traduire les expressions qui me hantent ?
-Le regard sera-t-il aussi perdu qu'il le paraissait lorsque j'étais dans la salle et eux sur la scène ?
-Une subtile communion va-t-elle s'établir entre nous ?
Après :
-Le déclic aura-t-il été déclenché au moment de la perfection ?
-Quand le "visage" était-il vraiment lui ?
-La gravité recueillie n'est-elle pas devenue dureté ?
Etc...
Un infinie quête devant "le visage dont les reliefs et les enfoncements, comme disait Goya, traduisent tendresse ou douleur, dont les échappées du regard expriment parfois l'inexprimable que nous nous efforçons pourtant d'inscrire avec de la lumière".

Thérèse LE PRAT (1895-1966)
Thérèse Cahen épouse Guy Le Prat, un éditeur, en 1924. Elle devient photographe après son divorce (1930) mais garde le patronyme comme nom d'artiste.
En 1944, mariage avec Philippe Stern, conservateur du Musée Guimet.
Son intérêt capital pour le portrait commence en 1947 : elle prend les acteurs pour modèles.